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50 ANS D'UNE BELLE HISTOIRE !

Albert Camus décrivait Cordes-sur-Ciel comme « un de ces deux ou trois lieux qui attendent chacun de nous en ce monde ». Avant lui, Frédéric Mistral, Hector Malot, T.E. Lawrence (futur Lawrence d’Arabie, venu de Carcassonne à bicyclette) furent saisis par la beauté d’une cité et d’un site hors du commun.

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Les musiciens furent toujours attirés par Cordes-sur-Ciel. Dès 1971, Joel Cohen et sa Boston Camerata puis William Christie, Jordi Savall, Christophe Coin y jetèrent les bases d’une révolution musicale qui fit parler d’elle…

Le trio Jeanneau-Texier-Humair, Stéphane Grappelli, Rhoda Scott, Michel Portal, Michel Plasson, Xavier Darasse (qui contribua à la restauration de l’orgue de l’Eglise Saint-Michel, en provenance de Notre Dame de Paris), Jean-Claude Pennetier, Mady Mesplé, l’Ensemble Mosaïques, les Sacqueboutiers de Toulouse firent aussi le détour de Cordes, faisant résonner avec ferveur les voûtes de l’Eglise Saint-Michel.

Leur succéda avec autant de générosité et de fidélité toute une nouvelle génération qui fit le choix de s’y retrouver chaque été autour d’un compositeur d’aujourd’hui, marquée qu’elle fut par la disparition précoce d’Olivier Greif que Cordes avait séduit et à qui il avait dédié sa Danse des Morts. Thierry Escaich, Philippe Hersant, Henri Dutilleux, György Kurtág lui succédèrent, formant et rencontrant à Cordes un public de plus en plus nombreux et exigeant.

Toute une nouvelle génération de solistes – Renaud Capuçon, Nicholas Angelich, Jérôme Ducros, Laurent Korcia, Jérôme Pernoo, Bertrand Chamayou, Jonas Vitaud, Sophie Koch, Jérémie Rhorer, Jérôme Comte, les quatuors Castagneri, Renoir et Ebène – épaulée par des aînés tels Augustin Dumay, Jennifer Smith, Alexandre Tharaud, s’y donne rendez-vous chaque été pour explorer ce que l’œuvre d’un grand compositeur et le grand répertoire recèlent de plus marquant et de plus exigeant, du XVIIème siècle à notre époque.

Une grande et belle histoire qui confère au Festival de musique une âme, une force et une reconnaissance tant nationale qu’internationale. De nombreux artistes reconnus aujourd’hui, qu’ils soient instrumentistes ou chanteurs, ont fait leurs premières armes devant le public cordais. Tous gardent en mémoire la qualité d’accueil d’un public fidèle, des espaces de travail uniques, des lieux de concert, des moments de vie et de convivialité que la Cité de Cordes leur a offerte.

 

Les plus belles pages du Festival de musique de Cordes sur Ciel

 

1842 : un orgue destiné au  chœur de Notre-Dame de Paris, fabriqué  en 1839 par les facteurs Daublaine & Callinet mais jugé trop petit pour la cathédrale, est racheté en 1842 pour 4000 Livres par l’abbé Séré de Rivières, Curé de Cordes.

 

1971 (1er Festival) : Lucienne Touren crée l’ACADOC (l’Association Culturelle des Amis de l’Orgue de Cordes) afin d’organiser un festival pour en financer la restauration.

 

1972 : l’organiste et compositeur toulousain Xavie Darasse inaugure l’orgue enfin restauré. Il est le premier président de L’ACADOC. Lui succéderont Marc Carles, Charles Pistre, Gaston de Courtois (1986-1992), Christian Urbita (1993-2011), Claire Pike (2011-2012), et aujourd’hui à nouveau Christian Urbita.

 

1973 : Lucienne Touren entend par hasard Joël Cohen, alors en visite à Cordes, chanter en s’accompagnant de son luth dans l’église Saint-Michel. Elle lui demande de participer au festival. Ce pionnier de la musique médiévale, tombé amoureux de la cité, revient les années suivantes avec toute la Camerata de Boston. Il crée aussi les premiers stages de musique.

 

1970-90 : « Période baroque » illustrée par Gustav Leonhardt (1981) Franz Bruggen (1981-83), William Christie (1983-1984), Jordi Savall  et Christophe Coin.

 

1997 : Christian Urbita inaugure les premières rencontres internationales de la lutherie  pendant le festival.

 

1997 : Paul Quilès, maire de Cordes, présente  Yves Petit de Voize, alors rédacteur en chef de la revue Diapason et ancien directeur du Festival de Montreux, à Christian Urbita. Ils inventent une nouvelle formule : la résidence de grands compositeurs contemporains et de jeunes solistes pour la création et l’interprétation de leurs œuvres, à côté d’œuvres classiques du grand répertoire.

 

1998 : Olivier Greif achève la partition de sa « Danse des morts » à Cordes où elle est présentée en création mondiale. Greiff est le premier d’une brillante suite des plus grands compositeurs contemporains venus en résidence à Cordes : Philippe Hersant 2002, Thierry Escaich2003, Henri Dutilleux 2004 , Gyorgy Kurtag 2005, Thomas Ades 2006, Christian Lauba 2007, Jonathan Harvey 2009, Michael Levinas, Mathieu Costecalde, Juan Pablo Carreño 2010.

 

2011 (40e anniversaire) : le Festival ne se serait pas développé sans le généreux concours d’interprètes de renom : Augustin Dumay (1999, 2000, 2001, 2003), Renaud Capuçon. (1997, 2001, 2005), Jérôme Ducros (1997, 1999, 2001, 2005, 2011), et Jérôme Pernoo (1997, 2004, 2007, 2011) parrains du 40° festival, Bertrand Chamayou (de 2001 à 2009), etc. A côté de leurs aînés, de jeunes talents s’y sont révélés ; pour les éditions récentes : le violoniste Matthew Trusler, le violoncelliste Victor Julien-Laferrière, ou les pianistes Jonas Vitaud et Adam Laloum.

Fabio Bondi

 

2012 : la 41e édition  accorde à la voix une place privilégiée, le choix  d’une marraine, la soprano Mireille Delunsch, une création Vasco Mendonça sur un poème de Dylan Thomas. La belle histoire continue.

 

2013 : la 42ème édition nous aurons ainsi le plaisir de découvrir le programme de sonates de Bach interprété par Fabio Biondi et Kenneth Weiss avant le public du Théâtre des Champs Elysées en mai 2014.

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